Dr. NAFII Mohamed
Docteur en Sc. Économiques de l’Université Paris - Dauphine.
Professeur de l'enseignement supérieur ; Conférencier; Expert Consultant
Politique économique Euro méditerranéenne - Comportement Économique Extérieur des États - géostratégie internationale.
Management des Organisations privées et publiques
Le palmarès Challenges classe par filière les classes prépas qui ont permis au plus grand nombre d’élèves d’intégrer les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs lors des précédents concours. Découvrez le top 15 des meilleures prépas d’Ile-de-France en 2022.
Quelles prépas offrent les meilleures chances de réussite aux grandes écoles? Challenges vous
fait découvrir le top 15 des meilleures classes préparatoires aux grandes écoles d’Ile-de-France. Ecoles de commerce option Science, option ECT, économie, BL ou encore écoles d’ingénieurs: tour
d’horizon.
Les meilleures prépas aux écoles de commerce, option Sciences
1. Intégrale
Le Groupe Intégrale obtient la première place du classement des prépas des écoles de commerce option Sciences d’Ile-de-France. Il présente ses meilleurs élèves sous la marque Intégrale, les autres sous la bannière Initiale et obtient de très bons classements dans les deux filières. Située au coeur de Paris VIIIe, cette prépa propose la totalité des langues sans surcoût et dispose de 65 places en internat. Les frais de scolarité s’élèvent à 12.500 euros.
2. Henri-IV
Avec plus d’une centaine d’élèves ayant intégré une ENS l’année passée, Henri-IV se positionne à la deuxième place des meilleures prépas aux écoles de commerce option Sciences d’Ile-de-France. Sans frais d'inscription, cet établissement public du Ve arrondissement de Paris propose l’option ECS et dispose de 148 places en internat.
3. Ipesup
La prépa privée Ipesup propose des stages intensifs en présentiel ou en distanciel. L'établissement arrive en 3e place du classement des prépas des écoles de commerce option Sciences d’Ile-de-France. Le groupe présente 58 élèves sous sa marque Ipesup et 80 sous la bannière Prepacom. Si l’établissement ne possède pas d’internat, ses frais de scolarité s’élèvent à 12.900 euros pour les nouveaux, 12.400 euros pour ceux déjà inscrits.
Les meilleures prépas aux écoles de commerce, option ECT
Belle réussite pour les ECT de Notre-Dame-du-Grandchamp, avec 4 HEC et 1 Essec, qui place l'établissement sur la première marche du podium des prépas écoles de commerce option ECT d’Ile-de-France. Si Notre-Dame-du-Grandchamp ne dispose pas d’internat, le lycée privé possède un grand réseau de chambres et de studios. Les frais de scolarité sont compris entre 569 et 2.700 euros.
2. Turgot
Avec 5 intégrations à l’ENS Rennes à travers la D1 et la 4e place du Top-3 en ECT, le lycée Turgot remporte la deuxième place de ce classement. Situé dans le IIIe arrondissement de Paris, cet établissement public n’est pas pourvu d’un internat et n’inclut aucun frais de scolarité. De nombreuses sorties culturelles sont par ailleurs proposées par l’équipe pédagogique.
3. Michelet
Avec une belle remontée des MP l’année passée, la citée scolaire Michelet arrive en troisième position. Cet établissement situé à Vanves, dans les Hauts-de-Seine, propose un cadre de travail idéal avec un parc de 17 hectares, des installations sportives, ainsi qu’un théâtre.
Les meilleures prépas aux écoles de commerce, option BL
1. Henri-IV
Le lycée Henri-IV se positionne en haut des classements ECS et B/L et maintient sa réputation d’excellence. Premier des meilleures prépas aux écoles de commerce option BL d'Ile-de-France, les étudiants peuvent participer au club théâtre et à l’orchestre. L’année précédente, cette prépa a accueilli 1.222 élèves, dont 143 en CPES.
2. Stanislas
Avec 17 élèves à Centrale Paris, 20 à l’X et 4 dans les ENS, le collège Stanislas arrive en deuxième position. Nouveauté cette année: des stages et des groupes de révisions sont proposés quinze jours avant les concours. Son internat a la capacité d'accueillir 470 garçons et une centaine de filles.
"Nos élèves sont comme à la maison”, décrit la directrice Chantal Desbarrières. Avec seulement quatre classes, cet établissement scolaire privé met l'emphase sur “le côté humain”. S’il ne possède pas d’internat, Sainte-Marie-de-Neuilly dispose d’un internat externé ouvert jusqu’à 22 heures. Ses frais de scolarité s’élèvent à 2.650 euros en première année, 2.575 euros pour la seconde.
Les meilleures prépas aux écoles de commerce, option Eco
Situé à Rueil-Malmaison (Versailles), le Centre Madeleine Daniélou s’impose à la première place du concours ECE depuis plusieurs années et comptait l’année dernière 42 élèves en deuxième année. L’établissement propose une formule d’internat externé: les étudiants peuvent prendre leur déjeuner et leur dîner sur place. Une liste de chambres à louer aux alentours reste notamment proposée. Les élèves peuvent également effectuer une retraite spirituelle ou s’engager auprès d’un centre d’accueil de sans-abri.
2. Ipesup
Avec 58 élèves sous sa marque Ipesup et 80 sous la bannière Prepacom, l’établissement arrive en deuxième position des meilleurs prépas aux écoles de commerce option Eco en Ile-de-France. Si la répartition entre HGG et ESH reste relativement équilibrée, les élèves en maths appliquées sont plus nombreux qu’en maths approfondies.
Tous les élèves de première année, et certains de deuxième année, sont présentés en candidats libres. Située dans le XVIe arrondissement de Paris, cet établissement propose des stages pendant les vacances, ainsi que des khôlles et un suivi individualisé. Sans internat, la Prépa Autrement affiche des frais de scolarité de 12.000 euros.
Les meilleures prépas aux écoles d’ingénieurs
Les années passent et Sainte Geneviève conserve les meilleures places de notre classement. Le lycée privé arrive en première place des prépas d’écoles d’ingénieurs d’Ile-de-France. "La pédagogie de l’établissement privilégie la coresponsabilité, l’esprit de service, l’attention à l’autre et à la différence", souligne Isabelle Malbet, la nouvelle cheffe d’établissement. Ginette propose 872 places dans son internat mixte.
2. Stanislas
Le collège Stanislas arrive en deuxième position des meilleurs prépas d’écoles d’ingénieurs en Ile-de-France. Depuis cette année, l’établissement du VIe arrondissement de la capitale a ouvert son internat aux filles et leur offre une centaine de places. "La forte proportion d’internes contribue à une ambiance studieuse", remarque François Roucher, censeur-directeur des prépas. Ses frais de scolarité s’élèvent à 2.428 euros
Avec ses résultats prometteurs, la filière MP du lycée Blaise Pascal continue d’attirer les étudiants. Il se positionne à la troisième place de notre classement. Si aucun frais de scolarité n’est à avancer, l’établissement ne possède pas non plus d’internat. Cependant, une quarantaine de chambres du Crous de Versailles restent à disposition.
Par Caroline Sénécal le 3/2/22 Chalenge
* Le lycée Henri-IV se positionne en haut des classements ECS et B/L et maintient sa réputation d’excellence.
(C) AFP
Réinventer le management : le pari de la confiance
L'équipe Dynamique Entrepreneurialeil 4 minutes de lecture
Confiance synonyme de cohésion.
Confiance n’est pas synonyme de naïveté.
Pour les managers de tous niveaux, créer un climat de confiance c’est d’abord être à l’écoute de ses collaborateurs et leur manifester du respect. C’est se connaître soi-même et avoir suffisamment confiance en soi pour gérer son stress. C’est être vigilant pour ne pas passer à côté des phénomènes qui risquent de détruire le capital confiance, qu’il s’agisse de traumatismes subis lors de restructurations ou de dégradations plus insidieuses : petits arrangements avec la vérité ; manque de feedback et de reconnaissance des contributions ; ou incivilités comportementales comme les retards répétitifs ou le non-respect de ses engagements. C’est avoir le courage d’assumer la responsabilité des éventuels dérapages et de s’engager sur la voie de la restauration : parler vrai ; redéfinir les règles de jeu relationnelles ; et donner à chaque membre de l’équipe l’opportunité de contribuer à résoudre les problèmes du moment.
La confiance : principale valeur pour les entrepreneurs
Les entrepreneurs ont un rôle décisif : adopter quelques valeurs fondamentales, secréter le respect par l’exemplarité de leur
comportement, et promouvoir leur application par le déploiement de principes de management cohérents avec ces valeurs. Ils ne doivent pas hésiter à sanctionner lorsqu’un salarié, quel que soit
son niveau et quelles que soient ses performances, s’obstine à franchir une ligne jaune et que son comportement devient corrosif pour l’organisation. C’est aux entrepreneurs de donner au
management des ressources humaines ses lettres de noblesse, en traitant les recrutements et le développement des hommes comme un investissement d’avenir, et en gérant les départs, volontaires ou
involontaires, avec dignité.
Il leur revient d’associer le management à l’élaboration d’un projet stratégique motivant pour les collaborateurs et susceptible de fédérer les autres parties prenantes. Dans une entreprise qui
pratique le management par la confiance, les salariés ont suffisamment confiance en eux-mêmes et dans leurs interlocuteurs
pour assumer une part de risque ; ils sont prêts à s’investir dans la réussite d’un projet collectif dont ils sont fiers. C’est un actif sans prix quand l’entreprise doit s’adapter rapidement,
par exemple pour conquérir de nouveaux marchés, pour réussir une croissance externe ou pour redresser ses performances. En ce qui concerne les start-ups, la confiance qui règne entre les
fondateurs et qu’ils réussissent à créer chez leurs premiers clients, chez leurs investisseurs et chez leurs salariés de la première heure représente l’essentiel de leur actif.
18 septembre 2020
« Régionalisation, gouvernance et dynamique socio-économique » est le thème du colloque scientifique qui s’est ouvert, vendredi à Fès, à l’initiative de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah.
Initié en partenariat avec La Fondation allemande Hanns Seidel, cette rencontre connait la participation d’experts, de chercheurs et d’acteurs socio-économiques, qui devront débattre, deux jours durant, des différents aspects liés au processus de la régionalisation et au nouveau modèle de développement, en cours d’élaboration.
Les intervenants à l’ouverture de ce colloque ont mis l’accent sur les grands chantiers lancés par le Royaume après l’Indépendance, visant notamment le renforcement de la décentralisation et la gestion du territoire, ajoutant que ce processus continue aujourd’hui avec le mise en application de la régionalisation avancée et l’élaboration du nouveau modèle de développement.
Le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès, Mohamed Bouzlafa a indiqué que la régionalisation avancée représente un modèle de développement économique et social, qui permet aux citoyens de participer à la gestion de leurs affaires aux niveaux local et régional.
Selon les organisateurs, cette rencontre vise à enrichir le débat public sur la régionalisation en lien avec la gouvernance et le développement social et économique.
Plusieurs thèmes ont été retenus au débat lors de ce colloque notamment « la régionalisation avancée et les défis de gouvernance et des ressources financières » et « la régionalisation avancée et la participation citoyenne ».
La conjuration des imbéciles : le piège de la médiocrité
Peut-être avez-vous parfois l’impression que certaines équipes de direction, certains bureaux d’associations ou certains conseils d’administration illustrent malgré eux le titre du roman de John Kennedy Toole « La conjuration des imbéciles ». Non seulement le niveau moyen de ces équipes est médiocre, mais de plus elles recrutent systématiquement des individus qui le sont encore plus,
Frederic-Frery ESCP EUROPE Business School
jusqu’à mettre en péril le bon fonctionnement de leur organisation. Les bons profils se voient refuser les promotions, qui sont systématiquement attribuées à des incompétents. Comment expliquer ce piège de la médiocrité ? En fait, trois réponses existent.
1. Selon la première explication, il peut s’agir d’un phénomène inconscient. Les individus les moins compétents ne se rendent généralement pas compte de leur propre médiocrité. Incapables
d’apprécier des qualités qu’ils n’ont pas, ils estiment – à tort – que ceux qui leur ressemblent sont les meilleurs candidats.
2. Selon la seconde explication, il s’agit à l’inverse d’une démarche consciente. Comme le souligne Manfred Kets de Vries, de l’Insead, les managers incompétents cherchent délibérément à
écarter les bons profils, car cela pourrait révéler leurs propres limites, voire mettre leur carrière en danger : la nouvelle recrue risquerait en effet de prendre leur place. En recrutant des
médiocres – et même de préférence des candidats encore moins qualifiés qu’eux-mêmes – ils sécurisent leur pouvoir et leur position. Comme le disait le scénariste Leo Rosten : « Les bons recrutent
des bons, alors que les moyens recrutent des mauvais. »
3. La troisième explication est encore plus systémique. Comme le montre le sociologue italien Diego Gambetta après avoir
observé le fonctionnement de la mafia, nommer des incompétents permet de garantir leur reconnaissance. Si vous donnez une promotion à un collaborateur compétent – et qui a conscience de l’être –,
il pensera qu’il ne doit son succès qu’à lui-même, et que donc il ne vous doit rien. Comme le remarquait très justement Louis IV : « Quand je donne une place, je fais cent mécontents et un
ingrat. » À l’inverse, si vous choisissez un incompétent – et qui a conscience de l’être – il contracte une dette à votre égard. En nommant des médiocres, vous envoyez même un message à tous les
collaborateurs : votre réussite ne sera pas liée à vos qualités personnelles, mais bien à votre allégeance au système. Tous
les postes sont ainsi rapidement occupés par des incompétents loyaux.
Vous vous demandez certainement comment mettre fin à cette conjuration des imbéciles. La méthode la plus classique consiste à
s’assurer que les candidats ne sont recrutés ni par leurs futurs collègues, ni par leurs supérieurs directs, mais par exemple par leur n+2. Cependant, cette approche risque de consommer beaucoup
de temps des plus hauts responsables, dont rien ne dit d’ailleurs qu’ils ne sont pas eux aussi frappés d’incompétence. C’est la raison pour laquelle Amazon a mis en place une variante
intéressante : dans toute procédure de recrutement intervient un « bar raiser » – littéralement un « releveur de niveau » – qui est un salarié extérieur au service qui recrute, formé pour
s’assurer que le candidat retenu est meilleur qu’au moins la moitié des collaborateurs de sa catégorie.
Au total, faites un test
simple : si vous candidatiez aujourd’hui à votre propre poste, seriez-vous recruté ? Si la réponse est non, réjouissez-vous, cela signifie que l’exigence s’accroît au sein de votre organisation.
Si en revanche la réponse est oui, cela implique que le niveau requis stagne ou qu’il régresse, et peut-être est-il temps que vous vous posiez quelques questions.
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Merci monsieur NAFII c’est grâce a vous qu’on a porté la toque sur nos tête aujourd’hui
Na. T
Je tiens à vous remercier NAFII de m’avoir suivis dans mon cursus a J. Renoir, de m’avoir inculqué tant de choses mais également de m’avoir permis d’intégrer le CNAM. aujourd’hui a eu lieu la remise des diplômes des licences commerce, promotion 2018 et j’ai eu une petite pensée pour vous. En tout cas je vous souhaite une très belle année 2019 et une bonne continuation.
Bou. Jal
Sou Da sou.da@ya.f |
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A |
naf21s naf21s@aol.com |
Bonjour Mr Nafii,
Je tiens à vous adresser ces quelques lignes afin de vous remercier pour tout ce que vous avez pu faire pour moi.
Merci d’avoir cru en moi, vous avez fait ressortir le meilleur de moi-même.
Vous m’avez poussé à m’inscrire au programme double ascension,
( ESCP-EUROPE : École Supérieure Commerce Paris - Europe) programme que j’ai pu réussir avec succès. Sans vous cela n’aurait pas été possible.
Vous êtes plus qu’un professeur vous avez été une personne humaine et à l’écoute de vos étudiants avant tout.
Je souhaite à tout le monde de rencontrer un professeur comme vous au moins une fois dans sa vie.
Merci encore pour tout ce que j’ai pu apprendre à vos côtés.
Je vous souhaite le meilleur pour la suite.
Sou. D.
Bravo Monsieur Mohamed Nafii. On compte plus le nombre d'étudiants que vous avez aidé. S'il existait un oscar du meilleur professeur, vous seriez nominé!
Rat Za
Cher monsieur Nafii,
Je vous suis à titre personnel reconnaissante pour votre grand cœur, votre implication et votre détermination pour la réussite de vos étudiants
!
Ces deux années furent mémorables et à tous jamais gravées dans nos mémoires.
MERCI !
Je tiens à exprimer mes remerciements à toutes et à tous ( mes étudiantes et mes étudiants ). la liste n'est pas exhaustive,
Vos messages de reconnaissances sont les plus belles et les plus importantes des récompenses
Je vous souhaite toujours le meilleurs.
« On s’arrête pas quand on est fatigué, on s’arrête quand on a terminé d’atteindre les objectifs préalablement fixés !»
Dr. NAFII Mohamed
Docteur en Sciences Économiques de l'Université Paris- Dauphine
Professeur, consultant, conférencier.
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Dans La Médiocratie, un livre coup de poing, le philosophe Alain Deneault critique la médiocrité d’un monde où la moyenne devient une norme. Cet empire s’étend à toutes les sphères de l’existence : travail social, économie, politique…
Avec le tranchant d’une lame, il s’emploie – depuis des années – à dénoncer les scandales miniers et les paradis fiscaux. Son précédent essai, « Noir Canada », ayant fait l’objet d’une poursuite en diffamation. Alain Deneault n’est pas du genre à mâcher ses mots. Docteur en philosophie et enseignant en sciences politiques à l’université de Montréal, il s’attaque à un nouveau régime : la « Médiocratie ». Sous un jour caustique et incisif. Mais c’est d’une « révolution anesthésiante » qu’il s’agit. Celle qui nous invite à nous situer toujours au centre, à penser mou, à mettre nos convictions dans notre poche de manière à devenir des êtres interchangeables, faciles à ranger dans des cases.
Alter Échos : Qu’est-ce que la « médiocratie » ?
Alain Deneault : Quand on veut désigner ce qui est supérieur, on parle de supériorité. Pour ce qui est inférieur, on parle d’infériorité. Mais si l’on veut désigner ce qui est moyen, on ne dira pas la « moyenneté », mais plutôt la « médiocrité ». La médiocrité renvoie à ce qui est moyen. Un « médiocre » n’est pas un parfait incompétent. Ce n’est pas quelqu’un d’étourdi qui n’est pas capable de respecter un horaire, qui n’est pas capable de faire fonctionner la photocopieuse ou de dire bonjour à la bonne personne au bon moment… Mais ce n’est pas non plus quelqu’un qui a de l’initiative, des convictions, du courage ou de l’envergure. C’est quelqu’un de fonctionnel et de soumis. Il n’y a pas de problème à cela. Être « médiocre » n’est pas péjoratif. On est tous « médiocre » en quelque chose… Le problème de la « médiocratie », c’est lorsqu’on se retrouve dans un système qui nous enjoint à être un citoyen résolument moyen, ni totalement incompétent au point d’être incapable de fonctionner ni compétent au point de se savoir fort d’un pouvoir critique. La « médiocratie », c’est donc le stade moyen hissé au rang d’autorité. C’est la moyenne impérative, même lorsqu’on peut prétendre à mieux.
A.É. : Comment les médiocres ont-ils pris le pouvoir ?
A.D. : Ils ont pris le pouvoir sans forcément s’en rendre compte… La division et l’industrialisation du travail – manuel et intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Au XIXe siècle, on est passé des « métiers » à l’ « emploi ». Et ce faisant, on a standardisé le travail sur un mode moyen, parce qu’il s’agissait de rendre les acteurs interchangeables à l’ouvrage. En fait, nous ne sommes plus des artisans – dépositaires d’un savoir-faire – mais des agents qui remplissent une fonction, insérés dans des protocoles dont le sens nous échappe. Le médiocre, lui, n’a pour seul souci que de se positionner sur un échiquier dont il ne contrôle pas les paramètres.
La « médiocratie », c’est donc le stade moyen hissé au rang d’autorité. C’est la moyenne impérative, même lorsqu’on peut prétendre à mieux.
A.É. : Ce système va-t-il jusqu’à marginaliser les compétences ?
A.D. : Dans un tel cadre, les éléments les plus prometteurs se voient systématiquement contraints à la médiocrité même s’ils ne sont justement pas médiocres… On brise toutes les compétences qui ne sont pas compatibles avec les formes « standards » attendues. L’injonction sous-jacente à tout contrat de travail, c’est : « Ta gueule, je te paie ! ». On nous paie pour qu’on se refuse à sa propre pensée. C’est un motif d’inquiétude dans un monde où les problèmes requièrent tellement de perspicacité, de sens critique, d’innovation au sens radical.
A.É. : Vous dites que la figure centrale de la médiocratie, c’est l’expert. Drôle de paradoxe…
A.D. : L’expert, très souvent, transforme de l’idéologie en science et présente un discours d’intérêts en un discours de savants. Il est le représentant de pouvoirs qui l’embauchent portant les habits du scientifique désintéressé. L’expertise consiste de plus en plus souvent à vendre son cerveau à des acteurs qui en tirent profit. À l’université, c’est une vraie question que doivent désormais se poser les étudiants : veulent-ils devenir des experts ou des intellectuels ?
A.É. : En quoi l’Université participe-t-elle de cette médiocratie ?
A.D. : Au Canada, plus de la moitié du budget des universités provient de fonds privés. Les professeurs savent que si les travaux n’utilisent pas les mots du vocabulaire managérial, ils n’obtiennent pas de bourse de recherche. Certaines universités ont des représentants des entreprises dans leur conseil d’administration et l’assument. En 2013, le recteur de l’université de Montréal a déclaré la même chose que l’ancien patron de TF1, Patrick Le Lay : « Les cerveaux doivent correspondre aux besoins des entreprises » ! À l’école de commerce de Montréal, il n’y a plus de numéros de local, mais des logos. Les cours ont lieu en salle « L’Oréal », « Air Transat » ou « Goodyear », du nom des sponsors. Les réformes successives de l’Université en Europe, notamment celle de Bologne, tendent vers ce modèle-là. Un modèle où le savoir est généré pour satisfaire le marché, alors que le rôle des intellectuels est de faire de l’entreprise un objet de la pensée.
Désormais on ne parle plus du bien commun, on fait comme si l’intérêt général n’était plus que la somme d’intérêts particuliers que les uns et les autres sont ponctuellement invités à défendre.
A.É. : Selon vous, la politique s’efface devant la « gouvernance ». Pourquoi ?
A.D. : Les premiers à avoir formulé le terme sont les théoriciens de l’organisation, dans les années 1980. C’est Margaret Thatcher qui l’a, par la suite, propulsé dans la sphère publique. Appliquée au champ politique, la « gouvernance » prétend « gérer » l’État comme n’importe quelle multinationale, avec les mêmes critères de rendement, d’efficacité, etc. L’État devrait en quelque sorte se mettre au diapason des critères de rentabilité économique. Et cela vaut pour tout genre d’organisation, y compris les ONG, les universités et les associations civiques, qui sont invitées à rendre des comptes, à prouver que chaque centime de subvention est rentabilisé dans une perspective entrepreneuriale. C’est à partir du moment où tout n’est que gestion que la démocratie disparaît, au profit d’un management totalitaire. Désormais on ne parle plus du bien commun, on fait comme si l’intérêt général n’était plus que la somme d’intérêts particuliers que les uns et les autres sont ponctuellement invités à défendre. C’est à partir de là que la culture du grenouillage, des arrangement douteux, se développe. Or un ordre qui met en péril 80 % des écosystèmes, et qui permet à 1 % des plus riches d’avoir 50 % des actifs mondiaux n’a rien de pondéré.
A.É. : Comment repolitiser la société ?
A.D. : Je milite pour le retour à des mots investis de sens, tous ceux que la gouvernance a voulu effacer, galvauder ou récupérer : la citoyenneté, le peuple, les droits collectifs, la contrainte sociale, la souveraineté, le bien commun… Parce qu’une révolution, ce n’est pas des barricades ou des bannières ensanglantées. À chaque fois ce sont les mots qui ouvrent la voie. La médiocratie, elle, a réussi une « révolution anesthésiante » : dans l’esprit des puissants, on va parler de « partenaires sociaux », de « société civile », de « droits libéraux », d’acceptabilité sociale, de questions sociétales, d’empowerment… « d’économie de la connaissance » qui fait entrer les multinationales à l’université, de « l’essor des marchés émergents » qui autorise le néocolonialisme bon teint. Le langage n’est plus vecteur de sens ou d’interrogation, mais un jeu de faux-semblants articulé sur l’idéologie du profit. Aujourd’hui, même l’Administration publique recrute des « architectes en gouvernance ministérielle » qui maîtrisent « l’approche client » et qui sont également « propriétaires de processus ». On entre dans un domaine du langage qui nous fait perdre le sens des choses… L’économie nous rend stupides. Ce statu quo n’est plus tenable.
La Médiocratie, d’Alain Deneault, Lux éditeur, 224 pages,.
La moitié des Français ont l’impression que leur travail n'est pas reconnu à sa juste valeur. Mais plus de huit Français sur dix estiment que leur travail est utile.
Seulement 49% des Français pensent que leur travail est reconnu à sa juste valeur.
Les Français se sentent en manque de reconnaissance au travail
Une enquête d’Odoxa / Dentsu Aegis Network pour France Info révèle que les Français se sentent en manque de reconnaissance au travail. L’enquête informe par ailleurs que 72% des Français sont pourtant satisfaits de leur travail. Pour ce qui est des relations avec leurs collègues, 88% d'entre eux se disent satisfaits ; 72% le sont avec leurs supérieurs et 64% avec leur direction.
Néanmoins, seulement 49% des Français interrogés pensent que leur travail est reconnu à sa juste valeur et 59% ne considèrent pas avoir de perspectives d’évolution motivantes. Pourtant, 84% des Français ont le sentiment que leur emploi est utile.
Une prise en charge du stress insatisfaisante
Une fois embauchés, 67% des Français estiment que trouver un emploi équivalent serait plus difficile s’ils perdaient celui qu'ils ont actuellement. L’autonomie est aussi une chose importante pour être heureux au travail puisque pour les Français interrogés cela représente 23% de l’épanouissement professionnel. Par exemple, 83% des artisans et commerçants se disent plus épanouis et heureux dans leur travail. Il en va de même pour les cadres supérieurs et les professions libérales dont 79% s’estiment être heureux. Toutefois, 35% des ouvriers ne semblent pas s’épanouir au travail.
Le facteur stress est souvent mentionné. Pour 61% des actifs, la prise en compte du stress au travail est jugée insatisfaisante, et les mesures existantes jugées inutiles. On note aussi que 79% des Français déconseilleraient à un jeune de travailler dans la même entreprise toute sa vie, afin de susciter davantage de changement et d’épanouissement professionnel.
CHÔMAGE / EMPLOIPar Numa Laborde le 08/05/2018
Alors que le monde du travail est en pleine mutation, l’acquisition de nouvelles compétences n’a jamais été aussi importante.
Un investissement massif dans la formation est incontournable pour faire face aux grandes transformations du monde du travail. Il s’agit aussi de transformer le rapport personnel au travail en redonnant la possibilité à chaque individu de faire des choix et de ne plus subir des choix d’orientation passés.
85% des emplois de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui
C’est ce qu’affirme une étude de Dell et de l’Institut pour le Futur, think-tank californien. Le Bureau du Travail américain va jusqu’à estimer que les étudiants d’aujourd’hui, lorsqu’ils auront 38 ans, seront passés par 8 à 10 emplois différents…
Le numérique, la robotisation, le digital, le CMR (Costumers Relationship Managers) et l’intelligence artificielle vont transformer profondément certains corps de métiers entiers.
Il est donc plus qu’urgent d’avoir un système de formation à la hauteur de ces enjeux.
La France dépense actuellement une somme colossale pour la formation professionnelle plus de 32 milliards d’euros par an.
Les formations bénéficient davantage aux salariés du
privé et aux fonctionnaires qu’aux jeunes, aux seniors et aux demandeurs d’emploi, alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin.
Les formations proposées sont souvent trop courtes
et peu qualifiantes. Le compte personnel de formation, créé en 2014, a bien essayé d’apporter une réponse mais il est insuffisant : il permet à tous les salariés du privé de se former… 1h par an
!
Le système de la formation professionnelle
représente une charge lourde, rigide, au financement opaque et aux interlocuteurs bien trop nombreux. 60.000 organismes de formation existent aujourd’hui en France!
La France se situe en queue de peloton en Europe avec un taux d’accès à la formation de 36% contre 53% en Allemagne et 56% au Royaume-Uni.
Face au chômage, la priorité c’est d’investir dans les compétences.
13 octobre 17
Réécrit par NAFII Mohamed
Docteur Es Sciences Économiques,
Diplôme des Sc. De Gestion
Université Paris Dauphine
La « blockchain » expliquée
La « blockchain », système informatique décentralisé, pourrait bien révolutionner des pans entiers de notre économie, en supprimant les intermédiaires comme les banques ou les assurances. Mais comment fonctionne-t-elle ?
L’année 2016 a commencé avec un nouveau mot : « Blockchain ». Ce système informatique est partout. Les médias généralistes s’en sont emparés, l’équipe de Blockchain France en vante les mérites lors de conférences, des banques et assurances françaises s’y intéressent, et la revue The Economist en a récemment fait sa une.
Pourtant, pas facile de déchiffrer ce qui se cache derrière ce que l’on présente comme une « révolution ». En trois minutes (et avec quelques crayons de couleurs), voici les grands principes de la blockchain.
journaliste le 16 février 2016
l'histoire de la pensée économique
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Survivre et émigrer dans un pays à l’abri de conflits meurtriers?
ou/et
Quand les richesses ne vont pas aux Hommes*, les Hommes vont vers les richesses?
*Hommes= y compris Femmes
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http://cmais-strat.com/wp-content/uploads/filebase/CriseDesMigrants-LePireEstIlEncoreAVenir.pdf
Une première en Europe, la Finlande veut expérimenter une forme de revenu universel. Le nouveau gouvernement de centre droit évoque une allocation de base pour tous les citoyens. Si son montant devait atteindre les 1000 euros mensuels, le travail deviendrait alors «un choix de vie». La Finlande en a peut-être les moyens, mais certains hésitent devant cette révolution culturelle.
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